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Rôle du médecin généraliste chez les patients suivis en CSAPA pour une addiction à la cocaïne
(The role of general practitioners in the care of patients followed in CSAPA for cocaine use disorder)

Gouriten, Juliette - (2025-02-25) / Universite de Rennes - Rôle du médecin généraliste chez les patients suivis en CSAPA pour une addiction à la cocaïne

Langue : Français
Directeur de thèse:  Pangui, Raphaël
Thématique : Médecine et santé
Accès à la ressource : https://ged.univ-rennes1.fr/nuxeo/site/esupversion...

Mots-clés : cocaïne, addiction, médecin généraliste, CSAPA, Cocaïne , Toxicomanie, Médecins généralistes, Prise en charge personnalisée du patient, Centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie

Résumé : Contexte : La consommation de cocaïne est un enjeu de santé publique croissant en France, avec des répercussions médicales, psychologiques et sociales importantes. Les médecins généralistes, en première ligne du système de soins, jouent un rôle clé dans le repérage et l’orientation des patients vers des structures spécialisées comme les CSAPA. Toutefois, leur implication dans la prise en charge de ces patients reste mal définie. Objectif : Cette étude vise à évaluer la perception des patients dépendants à la cocaïne quant au rôle de leur médecin généraliste dans leur prise en charge. Les objectifs secondaires incluent l’analyse des profils sociodémographiques et addictologiques des patients ainsi que leurs attentes vis-à-vis du suivi médical. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle descriptive transversale réalisée sur 40 patients suivis en CSAPA dans trois centres en Bretagne. Les données ont été recueillies entre janvier et août 2024 à l’aide d’un questionnaire standardisé portant sur les caractéristiques sociodémographiques, le profil addictologique avec l’outil ASSIST et la perception du rôle des médecins généralistes. Résultats : L’étude montre que les médecins généralistes jouent principalement un rôle d’orientation vers des structures spécialisées, avec 83 % des patients dirigés vers une structure spécialisée. Parmi eux, 75 % ont informé leur médecin de leur consommation, mais seuls 8 % ont bénéficié d’un suivi régulier et 17 % d’une proposition de traitement pharmacologique. Bien que leur attitude ait été jugée compréhensive, 62,5 % des patients estiment qu’ils manquent de compétences spécifiques pour gérer l’addiction. Les participants étaient majoritairement des hommes (77,5 %), avec un âge moyen de 38,5 ans, souvent au chômage (70 %) et bénéficiant d’aides sociales (60 %). D’un point de vue addictologique, l’étude souligne une forte prévalence de poly consommateurs et d’usagers de crack. Conclusion : Cette étude souligne le rôle limité des médecins généralistes, souvent cantonnés à une fonction d’orientation vers des structures spécialisées.

Résumé (anglais) : Background : Cocaine use is an increasing public health concern in France, with significant medical, psychological, and social repercussions. General practitioners (GPs), as frontline healthcare providers, play a key role in identifying and referring patients to specialized structures such as CSAPA (Centres for Care, Support, and Prevention in Addictology). However, their involvement in the management of these patients remains poorly defined. Objective :This study aims to assess the perception of cocaine-dependent patients regarding the role of their general practitioner in their care. Secondary objectives include analyzing the sociodemographic and addiction profiles of the patients, as well as their expectations concerning medical follow-up. Method : This is a cross-sectional descriptive observational study conducted on 40 patients followed in CSAPA across three centers in Brittany. Data were collected between January and August 2024 using a standardized questionnaire covering sociodemographic characteristics, addiction profiles assessed with the ASSIST tool, and patients’ perceptions of their general practitioner’s role. Results : The study shows that general practitioners primarily act as referral agents to specialized structures, with 83% of patients being directed to such services. Among them, 75% informed their GP about their cocaine use, yet only 8% received regular follow-up, and 17% were offered pharmacological treatment. Although GPs were perceived as understanding, 62.5% of patients felt they lacked specific skills to manage addiction. The study population consisted predominantly of men (77.5%), with an average age of 38.5 years, a high rate of unemployment (70%), and reliance on social assistance (60%). From an addiction perspective, the study highlights a high prevalence of polydrug use and crack cocaine consumption. Conclusion : This study underscores the limited role of general practitioners, who are often confined to a referral function towards specialized structures.

Identifiant : rennes1-ori-wf-1-20701
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