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Ressenti des radiologues sur la pratique de l'échographie en médecine générale (Radiologists' feelings about the practice of ultrasound by general practitioners) | ||
Thereau, Simon - (2023-11-14) / Universite de Rennes - Ressenti des radiologues sur la pratique de l'échographie en médecine générale Langue : Français Directeur de thèse: Myhie, Didier Thématique : Médecine et santé | ||
Mots-clés : médecine générale, échographie, radiologue, généraliste, Échographie, Médecine générale, Évaluation médicale, Radiologues Résumé : L’échographie est une méthode d’imagerie médicale utilisée principalement par les radiologues, mais également, et de plus en plus, par des médecins d’autres spécialités et notamment de médecine générale. De nombreuses études soulignent l’intérêt pour les généralistes de cette pratique, mais aucune ne s’était intéressée au ressenti des radiologues à ce sujet. Il s’agit d’une étude qualitative sur un échantillon de radiologues avec lesquels des entretiens semi-dirigés ont été réalisés, en présentiel ou par téléphone ou visioconférence. Des enregistrements audio ont été réalisés lors de ces entretiens, ce qui a permis de les retranscrire à la main sous la forme de verbatims anonymisés. Une analyse thématique manuelle du verbatim a été réalisée au fur et à mesure des entretiens, avec codage et analyse jusqu’à saturation des données. 9 radiologues ont accepté de participer à cette étude. Ils avaient des profils variés en âge, mode d’exercice et spécialité d’imagerie. Les résultats montrent des avis très variés de la part de ces radiologues. Certains sont très favorables à la pratique de l’échographie par les médecins généralistes, d’autres sont totalement contre. Leurs arguments en faveur de cette pratique étaient la complémentarité de l’examen clinique et l’intérêt du patient dans un contexte où les délais de rendez-vous d’échographie peuvent être longs. Les arguments contre cette pratique sont principalement le manque de formation, et le manque de connaissance de ses limites qui peuvent induire des diagnostics erronés ou des demandes d’examens complémentaires non justifiés. Certains radiologues libéraux refusent de former des médecins généralistes qui peuvent être considérés comme de potentiels concurrents. D’autres étaient favorables à les former mais évoquent des problèmes de places de formation. Ils attendent de la part des généralistes échographistes des demandes plus précises, éventuellement avec les images. Les radiologues qui ont participé à cette étude étaient peu nombreux mais avec des profils variés. Ceux qui ont eu des demandes de second avis après une échographie faite par un généraliste ont retenu principalement des expériences négatives. L’intérêt de cette pratique dans le contexte actuel de pénurie de radiologues est bien connu, mais le manque de formation des médecins généralistes en comparaison aux radiologues les inquiète sur la qualité des échographies réalisées, et le surcoût que des erreurs pourraient engendrer. Il apparaît important d’avoir une bonne formation en échographie pour les médecins généralistes pour maintenir un lien avec les radiologues, et pour cela, des indications très précises d’échographie en médecine générale ou le fait de se spécialiser dans un type d’échographie semblent être importants pour les radiologues. Résumé (anglais) : Ultrasound is a medical imaging method used mainly by radiologists, but also, and increasingly, by doctors from other specialties and in particular general medicine. Numerous studies highlight the interest for general practitioners in this practice, but none have focused on the feelings of radiologists on this subject. This is a qualitative study on a sample of radiologists with whom semi-structured interviews were carried out, in person or by telephone or videoconference. Audio recordings were made during these interviews, which made it possible to transcribe them by hand in the form of anonymized verbatims. A manual thematic analysis of the verbatim was carried out as the interviews progressed, with coding and analysis until data saturation. 9 radiologists agreed to participate in this study. They had varied profiles in age, mode of exercise and imaging specialty. The results show very varied opinions from these radiologists. Some are very favorable to the practice of ultrasound by general practitioners, others are totally against it. Their arguments in favor of this practice were the complementarity of the clinical examination and the interest of the patient in a context where ultrasound appointment times can be long. The arguments against this practice are mainly the lack of training, and the lack of knowledge of its limits which can lead to erroneous diagnoses or unjustified requests for additional examinations. Some private radiologists refuse to train general practitioners who can be considered potential competitors. Others were in favor of training them but mentioned problems with training places. They expect more precise requests from general sonographers, possibly with images. The radiologists who participated in this study were few in number but with varied profiles. Those who requested a second opinion after an ultrasound performed by a general practitioner mainly reported negative experiences. The benefit of this practice in the current context of shortage of radiologists is well known, but the lack of training of general practitioners compared to radiologists worries them about the quality of the ultrasounds performed, and the additional cost that errors could generate. It appears important to have good training in ultrasound for general practitioners to maintain a link with radiologists, and for this, very precise indications for ultrasound in general medicine or the fact of specializing in a type of ultrasound seem be important for radiologists. Identifiant : rennes1-ori-wf-1-18737 |
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