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Contrat d’engagement de service public (CESP) : difficultés ressenties par les médecins généralistes signataires lors de leur installation et propositions de solutions (Obstacles encountered by French general practitioners who have committed to a contract requiring them to practice in medically underserved areas and suggested solutions) | ||
Adenot, Joséphine - (2023-10-17) / Universite de Rennes - Contrat d’engagement de service public (CESP) : difficultés ressenties par les médecins généralistes signataires lors de leur installation et propositions de solutions Langue : Français Directeur de thèse: Hauser, Hélène Thématique : Médecine et santé | ||
Mots-clés : installation, contrat d’engagement de service public, Démographie médicale, Pratique médicale, Médecins généralistes, Politique sanitaire, Subventions, Zones sous-médicalisées Résumé : Introduction : Les médecins généralistes sont répartis inégalement sur le territoire français. Le Contrat d’engagement de service public (CESP) a été créé en 2009 pour pallier à ces problématiques. En contrepartie d’une allocation financière et d’un suivi par l’Agence régionale de santé (ARS), les étudiants signataires du CESP s’engagent à s’installer dans une zone sous-dense en termes d’offre de soins. Objectif : Explorer les difficultés ressenties par les médecins généralistes signataires du CESP lors de leur installation et suggérer des solutions. Méthodes : Une étude qualitative par entretiens semi-dirigée a été réalisée entre le 10 avril et le 12 août 2022 auprès d’un échantillon varié et raisonné de 13 médecins généralistes signataires du CESP installés en France. Résultats : Les médecins interrogés connaissaient mal les zones éligibles au CESP. Ils trouvaient les mises à jour du zonage absurdes et injustes. La zone d’installation choisie devait être compatible avec leur vie privée et leurs choix d’exercice (zone n’étant pas trop sous-dotée, exercice de groupe). Pour guider leur choix, ils y avaient le plus souvent exercé en tant qu’interne, remplaçant ou adjoint non thésé avant de s’y installer. La durée imposée par l’ARS entre la fin de l’internat et l’installation était variable. Un délai d’installation rapide semblait les avoir mis en difficulté : crainte de ne pas réussir à temps les démarches auprès des instances, difficulté à trouver un local adapté à temps. Ils étaient déçus car ils s’attendaient à une aide concrète de l’ARS. En début d’exercice, ils étaient nombreux à rapporter une surcharge de travail, parfois menant à un épuisement professionnel et l’impression d’être piégés dans leur exercice. L’exercice en groupe, la limitation du nombre de patients déclarés médecin-traitant et le salariat semblaient amoindrir ce risque. Conclusion : Les médecins signataires du CESP étaient en difficulté pour trouver leur lieu d’exercice, réaliser les tâches administratives à l’installation et limiter leur charge de travail. Ils étaient déçus par le manque d’aide de l’ARS. Il pourrait notamment être intéressant que le CESP intègre un système de compagnonnage entre signataires installés et étudiants signataires. Résumé (anglais) : Introduction : Les médecins généralistes sont répartis inégalement sur le territoire français. Le Contrat d’engagement de service public (CESP) a été créé en 2009 pour pallier à ces problématiques. En contrepartie d’une allocation financière et d’un suivi par l’Agence régionale de santé (ARS), les étudiants signataires du CESP s’engagent à s’installer dans une zone sous-dense en termes d’offre de soins. Objectif : Explorer les difficultés ressenties par les médecins généralistes signataires du CESP lors de leur installation et suggérer des solutions. Méthodes : Une étude qualitative par entretiens semi-dirigée a été réalisée entre le 10 avril et le 12 août 2022 auprès d’un échantillon varié et raisonné de 13 médecins généralistes signataires du CESP installés en France. Résultats : Les médecins interrogés connaissaient mal les zones éligibles au CESP. Ils trouvaient les mises à jour du zonage absurdes et injustes. La zone d’installation choisie devait être compatible avec leur vie privée et leurs choix d’exercice (zone n’étant pas trop sous-dotée, exercice de groupe). Pour guider leur choix, ils y avaient le plus souvent exercé en tant qu’interne, remplaçant ou adjoint non thésé avant de s’y installer. La durée imposée par l’ARS entre la fin de l’internat et l’installation était variable. Un délai d’installation rapide semblait les avoir mis en difficulté : crainte de ne pas réussir à temps les démarches auprès des instances, difficulté à trouver un local adapté à temps. Ils étaient déçus car ils s’attendaient à une aide concrète de l’ARS. En début d’exercice, ils étaient nombreux à rapporter une surcharge de travail, parfois menant à un épuisement professionnel et l’impression d’être piégés dans leur exercice. L’exercice en groupe, la limitation du nombre de patients déclarés médecin-traitant et le salariat semblaient amoindrir ce risque. Conclusion : Les médecins signataires du CESP étaient en difficulté pour trouver leur lieu d’exercice, réaliser les tâches administratives à l’installation et limiter leur charge de travail. Ils étaient déçus par le manque d’aide de l’ARS. Il pourrait notamment être intéressant que le CESP intègre un système de compagnonnage entre signataires installés et étudiants signataires. Identifiant : rennes1-ori-wf-1-18603 |
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