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Prise en charge de l’épicondylalgie latérale au coude reconnue en maladie professionnelle : évaluation rétrospective de la reprise de l’activité professionnelle post-opératoire chez 49 patients à un recul moyen de 45.6 mois (Management of lateral epicondylalgia of the elbow recognized as an occupational disease: retrospective evaluation of postoperative return to work in 49 patients at a mean follow-up of 45.6 months) | ||
Fily, Alexis - (2023-10-13) / Universite de Rennes - Prise en charge de l’épicondylalgie latérale au coude reconnue en maladie professionnelle : évaluation rétrospective de la reprise de l’activité professionnelle post-opératoire chez 49 patients à un recul moyen de 45.6 mois Langue : Français Directeur de thèse: Dreano, Thierry Thématique : Médecine et santé | ||
Mots-clés : Epicondylalgie, épicondylite, Maladie Professionnelle, Chirurgie, Aponévrotomie, Arrêt de travail, Court extenseur radial du carpe, Extenseur commun des doigts, Nerf interosseux postérieur, Épicondylite, Troubles musculo-squelettiques , Maladies professionnelles, Congé de maladie, Reprise du travail , Coude Résumé : Introduction : L’épicondylalgie latérale au coude (ELC) est une entité pathologique douloureuse chronique du coude, consécutive à une hyper-sollicitation des tendons épicondyliens au coude. En France, elle peut être reconnue au titre de maladie professionnelle. Cinq à dix pourcents des patients atteints présente une forme résistante au traitement médical, et peuvent donc être éligibles à une prise en charge chirurgicale. Les techniques à ciel ouvert sont aujourd’hui les plus utilisées. L’impact péjoratif d’une reconnaissance en maladie professionnelle sur le retour à l’activité antérieure n’a pas été prouvé dans la littérature. Objectifs : L’objectif principal de cette étude était de déterminer le taux de reprise de l’activité professionnelle antérieure après la prise en charge chirurgicale d’une ELC. Les objectifs secondaires étaient de déterminer l’influence des durées d’évolution des symptômes et d’arrêt de travail préopératoire sur la trajectoire professionnelle, et de mener une recherche exploratoire sur des facteurs supposés prédictifs de la capacité de retour à l’activité antérieure. Méthode : Il s'agit d'une étude rétrospective sur dossier, monocentrique et multi-opérateurs sur une période de 11 ans. 49 séjours ont été analysés, à un recul moyen de 45,6 mois. Les données médicales et socio- professionnelles étaient recueillies au temps-clés : au moment de la chirurgie, à 6 mois, 1 an et au dernier recul après chirurgie. Résultats : Le retour à l’activité antérieure était possible dans 26.5% des cas. Les durées d’arrêt de travail pré et postopératoire étaient statistiquement corrélées (p= 0,0323). Une durée d’arrêt de travail préopératoire inférieure ou égale à 12 mois était associée à une capacité supérieure de retour à l’activité antérieure au cours du suivi (p=0,017). L’allongement de la durée d’arrêt de travail postopératoire était associé à une moindre capacité de reprise de l’activité antérieure (p= 0,012). Près de deux tiers des patients nécessitaient une modification complète de leur activité professionnelle via un reclassement ou une reconversion professionnelle. Conclusion : Les techniques de libération et d’allongement des extenseurs offrent de bons résultats cliniques qui semble perdurer dans le temps. En revanche, dans le cadre de la pathologie professionnelle, elles ne permettent un retour à l’activité professionnelle jugée causale que dans 26.5% des cas. Les durées d’arrêt de travail pré et postopératoires semblent être des données-clés liées à la capacité de retour à l’activité antérieure. Résumé (anglais) : Introduction: Lateral epicondylitis at the elbow is a chronic painful disease, resulting from hyper-strain of the epicondylar tendons at the elbow. In France, it can be recognized as an occupational disease. Five to ten percent of affected patients have a form resistant to medical treatment, and may therefore be eligible for surgical treatment. Open-air techniques are the most used today. The pejorative impact of recognition as an occupational disease on return to previous activity has not been proven in the literature. Objectives: The main objective of this study was to determine the rate of return to previous professional activity after surgical treatment lateral epicondylitis. The secondary objectives were to determine the influence of the duration of progression of symptoms and preoperative sick leave on return to work, and to conduct exploratory research on factors supposed to be predictive of the ability to return to previous activity. Material an method: This is a retrospective single-centered multi-operator study over a period of 11 years. 49 patients were analyzed at an average follow-up of 45.6 months. Medical and socio-professional data were collected at key times: at the time of surgery, at 6 months, 1 year and at the last follow-up after surgery. Results: Return to previous activity was possible in 26.5% of cases. Pre- and postoperative sick leave durations were statistically correlated (p= 0.0323). A preoperative work stoppage duration of less than or equal to 12 months was associated with a greater ability to return to previous activity during follow-up (p=0.017). The increase in the duration of postoperative work leave was associated with a reduced ability to return to previous activity (p = 0.012). Nearly two thirds of patients required a complete change in their professional activity via reclassification or professional retraining. Conclusion: Extensor release and lengthening techniques offer good clinical results which seem to last over time. On the other hand, in the context of occupational pathology, they only allow a return to professional activity deemed causal in 26.5% of cases. The duration of pre- and post-operative work stoppage appears to be key data linked to the ability to return to previous activity. Identifiant : rennes1-ori-wf-1-18553 |
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