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Utilisation des AINS comme antalgiques chez l’enfant : étude qualitative auprès de médecins généralistes (Use of NSAIDs as analgesics in children: qualitative study with general practitioners) | ||
D'Emilio, Christelle - (2022-06-14) / Universite de Rennes 1 - Utilisation des AINS comme antalgiques chez l’enfant : étude qualitative auprès de médecins généralistes Langue : Français Directeur de thèse: Longuet , Romain Thématique : Médecine et santé | ||
Mots-clés : Anti-inflammatoires non stéroïdiens, douleur, enfant, habitudes thérapeutiques, représentations., Anti-inflammatoires non stéroïdiens , Analgésiques, Douleur, Médecine--Pratique, Connaissances, attitudes et pratiques en santé Résumé : Contexte : En 2020, il apparait que la majorité des enfants a été reçue par les médecins généralistes (MG), en consultation de ville. Près d’un quart a nécessité une prescription d’antalgique. La codéine ayant été retirée du marché, l’arsenal thérapeutique pour la prise en charge de la douleur s’est réduit. Pour les douleurs bénignes et récurrentes, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) font désormais partis des antalgiques de première ligne, malgré de récentes mises en garde d’utilisation institutionnelles. Les perceptions des MG lors de l’utilisation des AINS dans le cadre de la douleur de l’enfant ne sont pas connues. L’objectif était donc d’explorer leurs représentations et leurs attitudes concernant les AINS, lors de la prise en charge antalgique de l’enfant. Méthodes : Une étude qualitative a été conduite auprès de MG de Bretagne Sud. Des entretiens individuels semi-dirigés ont été menés, entre novembre 2021 et mars 2022. Résultats : Pour l’ensemble des treize MG interrogés, soulager les enfants était leur priorité. Pour la majorité, l’utilisation des AINS était une possibilité en deuxième intention, après le paracétamol. Certains n’utilisaient jamais d’AINS dans les contextes infectieux et traumatologique. Les craintes et les croyances liées aux effets indésirables des AINS étaient alors spontanément évoquées, ainsi que les risques enseignés lors de la formation initiale. En revanche, la formation continue, l’approche favorable des spécialistes et l’expérience facilitaient l’usage des AINS. En prérequis, les MG s’assuraient de sécuriser cette prescription par une information parentale ciblée. Enfin, ceux recevant des internes en formation ou sensibilisés à la douleur, étaient plus disposés à changer leurs ordonnances. Conclusion : Pour répondre à la douleur des enfants, les MG semblent ouverts à revoir leurs habitudes de prescription. Un travail de coordination avec les professionnels d’un même territoire de santé, comme les spécialistes mais également les pharmaciens, pourrait renforcer cette démarche. Résumé (anglais) : Background: In 2020s, most children were said to have been seen by general practitioners (GPs), in medical appointment. Nearly a quarter of those needed a pain killer prescription. As codeine-based drugs have been removed from the therapeutic use, pain management has become more complicated. Nowadays, to relieve mild and recurring pain, non-steroidal anti-inflammatory drugs (NSAIDs) should be used more often, despite institutional warnings. So far, physicians’ perceptions in these cases are not well known. The main objective of this study was to explore GPs’ attitudes and representations concerning NSAIDs, for the analgesic management in children. Methods: A qualitative review was organized with GPs, near South Brittany, France. Semi-directed individualised interviews were conducted between November 2021 and March 2022. Results: Pain relief for the children was the main concern of the thirteen GPs interviewed. For the majority, using NSAIDs was an opportunity, after acetaminophen had failed. However, some of them had never prescribed NSAIDs, neither in infectious situations nor traumatic ones. Fears and beliefs were strongly kept in their minds, as does the primary medical education concerning the NSAIDs risks. Nevertheless, as knowledges improve through continuous learning, daily practices and specialists’ agreements, these have helped GPs to prescribe NSAIDs with more confidence. Above all, GPs tried their best to educate parents through teaching them careful behaviors. Last but not least, being a GP trainer and being sensitive to pain made them more likely to change their therapeutic habits. Conclusion: To help children coping with pain, GPs seem ready to make a change in their analgesic prescription patterns. To focus on teamwork with specialists and also pharmacists would be a great way to emphasize these attitudes. Identifiant : rennes1-ori-wf-1-16661 |
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