Version imprimable |
Dispensation de la vitaminothérapie chez le patient alcoolodépendant : état des lieux et perspectives à l'officine (Dispensing vitamin therapy to alcohol-dependent patients : state of play and perspectives in the pharmacy ) | ||
Motais, Clara - (2022-02-10) / Universite de Rennes 1 - Dispensation de la vitaminothérapie chez le patient alcoolodépendant : état des lieux et perspectives à l'officine Langue : Français Directeur de thèse: Le Daré, Brendan Thématique : Médecine et santé | ||
Mots-clés : Alcool, Alcoolodépendance, Vitaminothérapie, Thiamine, Carence, Encéphalopathie de Gayet-Wernick, Alcoolisme , Vitaminothérapie, Avitaminose Résumé : La consommation d’alcool est une pratique très répandue or, en France, près de 50 000 décès annuels sont imputés à la consommation de cette substance psychoactive en particulier lors d’un usage chronique. Les déficits vitaminiques, spécifiquement en vitamine B1 et B6, survenant lors d’une consommation chronique d’alcool sont responsables d’atteintes neurologiques sévères comme des encéphalopathies de Gayet-Wernicke ou des syndromes de Korsakoff. Les symptômes vont d’un état confusionnel à des fabulations, associées à une ataxie. Ainsi, la supplémentation en vitamines B1 et B6 constitue un élément fondamental dans la prise en charge du patient alcoolo-dépendant. L’objectif de cette étude est de faire un état des lieux des dispensations de la vitaminothérapie en officine lors de la prise en charge de ces patients afin d’en identifier de possibles freins. Quatre-vingt-dix-neuf personnels officinaux âgés en moyenne de 36,3 ans +/- 11,5 ans, ont été sollicités afin de répondre à dix-huit questions. Au total, 85,9% des interrogés rapportent avoir vécu un refus de dispensation de la vitaminothérapie en officine, en particulier pour une problématique financière du fait de l’absence de son remboursement en ville. Les principales complications d’un déficit en vitamines B1 et B6 sont connues dans respectivement 50,5% et 53,5% des cas. La durée de traitement recommandée est connue chez 25,3% des interrogés, et seulement 9,1% se sentent armés pour argumenter en faveur d’une dispensation face au patient. Ainsi 94,9% des participants ont répondus avoir envie ou besoin d’informations complémentaires sur cette thématique. Cette étude a permis de mettre en lumière différents freins à la dispensation de la vitaminothérapie en officine, notamment l’absence de remboursement des formes orale, le refus du patient de prendre son traitement malgré la prescription médicale ou encore des connaissances insuffisantes de la part des officinaux. En perspectives et afin d’optimiser l’observance du patient concernant la vitaminothérapie, il serait intéressant de favoriser les échanges pluridisciplinaires entre les différents acteurs de la prise en charge, de promouvoir des formations continues sur ce sujet et d’envisager la réalisation d’entretiens pharmaceutiques destinés à accompagner le patient dans le traitement de son alcoolodépendance. Résumé (anglais) : Identifiant : rennes1-ori-wf-1-16369 |
Exporter au format XML |