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Départs SMUR primaires en seconde intention, étude de la surmortalité pré-hospitalière (Prehospital emergency care, mortality study) | ||
Boissard, Charlie - (2021-10-01) / Universite de Rennes 1 - Départs SMUR primaires en seconde intention, étude de la surmortalité pré-hospitalière Langue : Français Directeur de thèse: Soulat, Louis Thématique : Médecine et santé | ||
Mots-clés : Etude observationnelle, mortalité pré hospitalière, départs SMUR seconde intention, Service mobile d'urgence et de réanimation , Premiers soins, Mortalité, Régulation médicale, Délai de prise en charge Résumé : La régulation médicale expose à un risque de retard de prise en charge dés lors que la gravité de l’appel est sous évaluée au premier contact téléphonique. Le suivi du nombre de SMUR engagés en seconde intention (délai de déclenchement de plus de 10 minutes après le premier appel) fait parti des critères de qualité de la régulation médicale. Cette étude compare la mortalité lors des départs SMUR primaires selon les temps de prise de décision du régulateur. Les facteurs influençant cette décision sont aussi recherchés. Nous avons analysé l’ensemble des départs SMUR primaires de 2019 déclenchés par la régulation médicale d’Ille-et-Vilaine et répartis les dossiers en 1ère ou 2nde intention. Puis la mortalité pré-hospitalière a été évaluée. Nous avons inclus 8500 patients, 5334 soit 62,75% en 1ère intention et 3166 soit 37,25% en 2nde intention. Les délais médians entre l’appel initial et la décision de SMUR primaire étaient de 5min 15sec pour la 1ère intention ; et de 29min 3sec pour la 2nde intention. Les deux groupes étaient comparables en âge, les femmes étaient surreprésentées en seconde intention (42,17% vs 36,41% en 1ère intention ; RR 0,86 ; IC [0,82-0,91] ; p 0.00003) et les week-ends / jours fériés étaient propices à l’envoi de SMUR en première intention (33,03% vs 29,15% en 2nde intention ; RR 1,13 ; IC [1,06-1,21] ; p 0.0002). Concernant la mortalité pré-hospitalière, elle est plus marquée lors des départs en première intention (11,62% vs 3,54% en seconde intention ; (RR 3,29 ; IC [2,70-4,00] ; p 8,90x10-38). On retrouvait plus d’intervention catégorisée ACR (RR 3,43 ; IC [2,29-5,13] ; p 7,2x10-15), Traumatologie (RR 1,12 ; IC [0,45-2,82]) et Tentative de Suicide (RR 2,17 ; IC [0,68-6,92]) lors des départs en moins de 10 minutes. A l’opposé, après 10 minutes la proportion d’appels pour malaise ou pathologie respiratoire sont majoritaires respectivement 12,10% vs 25,89% (RR 0,47 ; [0,32-0,68] ; p 0,60814) et 6,61% vs 16,96% (RR 0,39 ; [0,24-0,65] ; p 0,60814). Les femmes étaient une fois de plus proportionnellement prise en charge plus tardivement avec respectivement 29,35% vs 36,61% en 1ère et 2nde intention (RR 0,80 ; [0,61-1,05] ; p 0,19865). L’âge influe sur la mortalité pré-hospitalière avec 51,26ans (+/-26,63) de moyenne pour l’ensemble des appels et 61,56ans (+/-25,98) pour les dossiers des patients décédés en pré-hospitalier (p 5,10x10-24). Un appel initial au 18 est corrélé à une plus grande mortalité pré-hospitalière avec 34,40% de l’ensemble des régulations mais 52,87% des dossiers de personnes décédées ; là où un appel au 15 d’emblée varie de 64,78% à 46,99%. Au vu de ces résultats un travail sur est à conduire portant sur l’évaluation initiale des appels pour malaise et pathologie respiratoire, la visioconférence étant prometteuse. Le retard de prise en charge et la surmortalité constatée après appel initial au 18 mérite d’être précisé pour adapter l’information du public sur le bon usage des numéros d’Urgence. Résumé (anglais) : Identifiant : rennes1-ori-wf-1-15553 |
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