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Devenir professionnel des salariés après inaptitude : étude au sein d’un service de santé au travail d’Ille et Vilaine (The professional future of employees after incapacity : astudy in an occupational health service in Ille et Vilaine) | ||
Perrin, Sophie - (2020-10-12) / Universite de Rennes 1 - Devenir professionnel des salariés après inaptitude : étude au sein d’un service de santé au travail d’Ille et Vilaine Langue : Français Directeur de thèse: Ben Lahoussine, Maxime Thématique : Médecine et santé | ||
Mots-clés : Inaptitude, Maintien dans l’emploi, Retour en emploi, Situation sociale, Devenir socio-professionnel, Inaptitude au travail, Statut social, Reprise du travail, Reconversion professionnelle Résumé : Introduction Lorsque le poste de travail d’un salarié n’est plus compatible avec son état de santé et que l’ensemble des solutions de maintien au poste ont été épuisées, le médecin du travail rend un avis d’inaptitude. Ce statut n’est pas anodin car une désinsertion professionnelle ultérieure est souvent constatée. L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs médico-socio professionnels associés au devenir professionnel des salariés. Méthode Cette étude rétrospective a porté sur l’ensemble des inaptitudes prononcées au sein d’un service de santé au travail inter-entreprises d’Ille-et-Vilaine au cours de l’année 2018. Les caractéristiques médico-socio-professionnelles des salariés ont été collectées via leur dossier. Le devenir professionnel à douze mois de l’inaptitude a été recueilli par rappel téléphonique et classé en trajectoire « positive » (en emploi ou en formation) ou « hors emploi ». Des analyses univariées puis une analyse de type régression logistique ont permis d’analyser les facteurs associés à ce devenir. Résultats Au final, 420 salariés ont été inclus et ont pu être recontactés. A un an, les trajectoires positives étaient de 40,2% (28,6% en emploi et 11,7% en formation) et 68,1% des salariés relataient une perte de revenus. Les facteurs statistiquement associés à un risque plus faible de trajectoire « positive» à 12 mois étaient : le fait de bénéficier d’une RQTH (OR : 0,58, IC95% : [0,35-0,96]), d’une pension d’invalidité deuxième catégorie (OR :0,19, IC95% : [0,07-0,52]), l’âge plus élevé (OR :0,43 IC95% : [0,22 ; 0,85] pour les 49-56 ans vs 21-40ans ; et OR : 0,20 IC95% :[0,09 ; 0,44] pour les 56-68 ans vs 21-40 ans), et les affections de la sphère psychologique (vs troubles locomoteurs) (OR : 0,50, IC95% : [0,27 ; 0,90]). Conclusion Le repérage précoce de ces déterminants doit permettre au médecin du travail d’être particulièrement attentif à ces publics « à risque » et d’activer, au moment opportun, l’ensemble des dispositifs de maintien dans l’emploi à sa disposition. Résumé (anglais) : Introduction When an employee's workstation is no longer compatible with his or her state of health and all the options for maintaining the employee in the workplace have been exhausted, the occupational physician issues a notice of unfitness. This status is not insignificant because a subsequent professional deinsertion is often observed. The aim of this study was to identify the medical-socio-professional factors associated with the professional future of employees. Methodology This retrospective study looked at all of the incapacities pronounced within an intercompany occupational health service in Ille-et-Vilaine during the year 2018. The medico socioprofessional characteristics of the employees were collected via their files. The professional future at twelve months of incapacity was collected by telephone call back and classified as "positive" (in employment or training) or "out of employment". Univariate analyses followed by a logistic regression type analysis made it possible to analyse the factors associated with this outcome. Results In the end, 420 employees were included and were able to be recontacted. At one year, the positive trajectories were 40.2% (28.6% in employment and 11.7% in training) and 68.1% of employees reported a loss of income. Factors statistically associated with a lower risk of a "positive" trajectory at 12 months were: receiving a RQTH (OR: 0.58, 95% CI: [0.35-0.96]), receiving a disability pension (OR: 0.19, 95% CI: [0.35-0.96]), receiving a disability pension in the second category (OR: 0.19, 95% CI: [0.35-0.96]), receiving a disability pension in the third category (OR: 0.19, 95% CI: [0.35-0.96]), receiving a disability pension in the fourth category (OR: 0.19, 95% CI: [0.35-0.96]), receiving a disability pension in the fifth category (OR: 0.19, 95% CI: [0.35-0.96]), and receiving a disability pension in the fifth category (OR: 0.19, 95% CI: [0.19, 95% CI: [0.19, 0.19]): 0.07-0.52], older age (OR:0.43, 95% CI: [0.43]: [0.22; 0.85] for 49-56 years vs. 21-40 years; and OR: 0.20 IC95%: [0.09; 0.44] for 56-68 years vs. 21-40 years), and conditions in the psychological sphere (vs. locomotor disorders) (OR: 0.50, IC95%: [0.27; 0.90]). RQTH : recognition of the status of disabled worker CI : confidence index Conclusion The early identification of these determinants should enable the occupational physician to be particularly attentive to these "at-risk" groups and to activate, at the appropriate time, all the job maintenance measures at his or her disposal. Identifiant : rennes1-ori-wf-1-14533 |
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