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Dépistage des infections sexuellement transmissibles et abord de la santé sexuelle : enquête qualitative auprès de médecins généralistes Bretons (Sexually transmitted diseses screening and sexual health : qualitative study with Brittany-based general practitioners) | ||
Bonnefon, Noëmie - (2019-04-26) / Universite de Rennes 1 - Dépistage des infections sexuellement transmissibles et abord de la santé sexuelle : enquête qualitative auprès de médecins généralistes Bretons Langue : Français Directeur de thèse: Corvaisier, Grégory Thématique : Médecine et santé | ||
Mots-clés : Médecine générale, dépistage IST, santé sexuelle , Médecins généralistes, Maladies sexuellement transmissibles , Sexualité, Relations médecin-patient Résumé : Introduction : Dans le contexte actuel de recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST), le rôle du médecin généraliste en tant que praticien de premier recours est mis en avant. Pourtant, il est confronté à des difficultés pour l’aborder au quotidien. Objectif : Analyser les méthodes adoptées par les médecins généralistes pour aborder la santé sexuelle avec les patients, afin de leur proposer un dépistage IST. Recueillir leurs avis concernant l’utilisation d’un interrogatoire systématique pour aider l’abord en routine. Méthode : Etude qualitative par entretiens individuels semi-directifs réalisée auprès de onze médecins généralistes Bretons. Les données ont été analysées par théorisation ancrée. Résultats : Les aspects tabous et chronophages de la sexualité étaient évoqués comme difficultés dans un contexte de consultation à temps restreint et à champ d’action très varié. Les médecins rapportaient ne pas toujours se sentir légitimes d’obtenir les antécédents sexuels pour prescrire un dépistage, surtout si l’information ne venait pas du patient. Pour surmonter ces difficultés, ils expliquaient profiter des consultations aux conditions favorables, justifiant leur rôle. S’ils devaient approfondir sur la sexualité, ils préféraient prendre le temps de créer une relation de confiance avec les patients. Certains s’appliquaient à ne pas présupposer la présence d’un unique partenaire ni l’hétérosexualité de leur patient. Au contraire, ils essayaient de montrer leur ouverture à ce sujet sans émettre de jugement. Pour recueillir des informations réelles et sincères, ils rappelaient au patient le caractère confidentiel de la consultation et l’objectif de prise en charge globale. Même s’ils semblaient en difficulté pour introduire le sujet en routine, les médecins ne souhaitaient pas standardiser ces questions intimes de peur de bousculer ou stigmatiser les patients. Conclusion : La santé sexuelle fait partie intégrante du bien-être du patient ; les médecins ont un rôle à jouer afin de provoquer ce dialogue plus fréquemment. L’interrogatoire systématique n’apparaissait pas envisageable, mais plutôt profiter des contextes favorables, construire une relation médecin-patient de qualité et faire un travail de communication pour ouvrir la discussion. Résumé (anglais) : Introduction: In the current environment of rising numbers of sexually transmitted diseases (STD), the role of the GP (General Practitioner) as first point of call is becoming more crucial. However, they are facing a number of challenges when dealing with the issue on a regular basis. Objectives : Analyze the methods adopted by GPs to approach sexual health with patients in order to offer them STD testing. Collect their opinions regarding a possible routine interrogation to assist with tackling the topic regularly. Methods: Qualitative study by semi-structured individual interviews with eleven Brittany-based GPs. Data were analyzed by a grounded theory. Results: The taboo and time consuming nature of sexuality are mentioned as particular challenges when consultations are short and areas of consideration are broad. GPs do not always find legitimate ground to obtain details of sexual history and background in order to prescribe a STD test. Especially if the information from the patient is not forthcoming. In order to overcome these challenges, some take advantage of consultations with particularly favourable conditions. If they have to deepen the subject of sexuality, they prefer to take the time to develop a relation of confidence. Some avoid appearing judgemental and try not to assume heterosexuality and the uniqueness of the partner. On the contrary, they offer an open mind set on the subject. They remind the patient with the confidentiality and the objective of global care of the consultation to ensure that they collect valuable information and sincere statement. Even if they seem challenged to introduce the subject in a routine, GPs do not wish to standardise these intimate questions and risk to upseting their patient. Conclusion: Sexual health is an integral part of the patient well-being; GPs have a role to play in order to trigger a more frequent and open discussion on the subject. A systematic interrogation does not appear to be an adequate solution compared to building up a quality GP-patient relationship, taking advantage of a favourable context and working on the communication to open the discussion. Identifiant : rennes1-ori-wf-1-12361 |
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