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Histoire de la fièvre puerpérale : la peste noire des femmes (History of Puerperal Fever : the Black Death of Women) | ||
Alloyer, Audrey - (2018-01-22) / Universite de Rennes 1 - Histoire de la fièvre puerpérale : la peste noire des femmes Langue : Français Directeur de thèse: Donnio, Pierre-Yves Thématique : Médecine et santé | ||
Mots-clés : fièvre puerpérale, peste noire des femmes, semmelweis, mortalité maternelle, Septicémie puerpérale , Mortalité maternelle , Médecine--Histoire Résumé : La fièvre puerpérale fut à l’image de son histoire, un véritable mystère. C’est le destin de cette inexplicable fièvre, connue depuis l’Antiquité et qui sévit à de nombreuses reprises dans les maternités, hôpitaux et domiciles d’Europe face à des scientifiques totalement désarmés. A l’origine d’une mortalité post-partum jamais égalée et particulièrement sévère au XIXème siècle, la résolution de ses secrets étalée sur plusieurs siècles constitue à elle seule les principaux chapitres de cette thèse scientifico-historique. L’histoire de la peste noire des femmes est également celle d’une saga scientifique qui déchaîna les grands esprits de la science comme de la littérature et dans laquelle émergea l’épopée d’un jeune hongrois à l’accent allemand. Tragique fut la vie de Semmelweis dont le nom reste à tout jamais associé à la découverte des causes de la fièvre puerpérale. Mais la face cachée du Streptococcus pyogenes, agent historiquement responsable de cette hécatombe maternelle n’aurait pu être mis en lumière sans la naissance de la microbiologie de l’ère Pasteurienne. La fièvre puerpérale a explosé au XIXème siècle dans toute l’Europe et dans une France où la démographie et la natalité étaient à bout de souffle. Les transitions opérées dès la fin du XIXème siècle les remirent sur pied jusqu’à observer l’inversion de cette situation après la deuxième guerre mondiale. C’est une véritable plongée au cœur d’une société aujourd’hui disparue qui sut tirer profit de ses découvertes, de ses mutations afin de nous les transmettre. L’héritage légué par l’alliance scientifique entre ces grands hommes constitue le plus beau des cadeaux laissés à l’obstétrique : la survie des femmes après l’accouchement. La mise en place progressive des mesures antiseptiques et aseptiques ainsi que l’avènement des antibiotiques achevèrent de faire plier définitivement cette infection maternelle. L’œuvre des scientifiques de la fin des XIXème et XXème siècles fut si puissante et époustouflante qu’elle est parvenue à s’élever au-delà des frontières d’une Europe alors en proie à de vives tensions géopolitiques. Le triomphe de la guerre contre la fièvre puerpérale fut avant tout une victoire sur l’ignorance. Résumé (anglais) : The puerperal fever was, regarding its own history, a real mystery. This is the story of this inexplainable fever known since Antiquity. It raged in European maternity wards, hospitals, and homes many times against totally clueless scientists. It was at the origin of a postpartum mortality never equaled and particularly severe in the nineteenth century. The main part of this historical narrative is presenting the revelation of its secrets, scattered over several centuries. The history of the “Black Death of Women” is also the saga of great personalities in science as well as literature in which emerged the epic story of a young German-speaking Hungarian and his tragic life. Ignaz Semmelweis will remain forever associated with the discovery of the causes of puerperal fever. But the hidden face of Streptococcus pyogenes, the historical responsible part of the maternal mass mortality could not have been brought to light without the birth of the microbiology of the Pasteurian era. The puerperal fever exploded in the 19th century throughout Europe and especially in France where demography and birth rates weakened already. Structural changes made since the end of the 19th century helped to revive them until the reversal of the initial situation after World War II. A true submersion into the heart of a society that has disappeared today, but which has been able to take advantage of its discoveries and its changes to convey them. The legacy left by the scientific alliance of those great men is the most beautiful gift left to obstetrics: the survival of women after childbirth. The gradual introduction of antiseptic and aseptic measures, as well as the rising of antibiotics, finally overwhelmed the maternal infection. The work of scientists of the late 19th and 20th century was so powerful and stunning that it managed to rise beyond the borders of a Europe trapped in the grip of strong geopolitical tensions. The triumph of the war against puerperal fever was above all the one against ignorance. Identifiant : rennes1-ori-wf-1-10621 |
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