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L'évaluation normative des nouvelles technologies | |
Auteur(s) : LARRERE RAPHAEL
15-11-2011
Éditeur(s) : Maison de la Recherche en Sciences Humaines - Université de Caen Basse-Normandie Université de Caen Basse-Normandie ;; Centre d'Enseignement Multimédia Universitaire - Université de Caen Basse-Normandie; Description : Cette conférence a été filmée le 15 novembre 2011 dans le cadre du séminaire annuel « Changements institutionnels, risques et vulnérabilités sociales », au programme du Master recherche de Sociologie de l'Université de Caen. Initié dans les années 1990, ce séminaire est actuellement dirigé par Salvador Juan, professeur de sociologie à l'Université de Caen. Les conférences précédemment enregistrées (depuis 2007) dans le cadre de ce master sont lisibles sur le site de la forge numérique.Raphaël Larrère, ingénieur agronome, a intégré le Département d'Economie et de Sociologie Rurales de l'INRA en 1966. Après avoir développé des recherches sur la dynamique des systèmes agraires, il s'est spécialisé dans l'étude des usages, des représentations, des conflits d'usages et des conflits d'images de la forêt, puis, plus généralement, de la nature. Depuis le début des années 90, il a réorienté ses recherches sur deux thèmes principaux : l'histoire de la protection de la nature, de ses conceptions et de ses enjeux ; la construction sociale et la gestion des risques collectifs. Ce faisant, il s'est engagé dans une spécialisation nouvelle : l'éthique environnementale. Directeur de recherche depuis 1991, Raphaël Larrère est co-directeur de la collection Sciences en questions de l'INRA depuis sa création et responsable INRA des co-éditions INRA/Maison des Sciences de l'Homme. Résumé de la conférenceDe tout temps, la technique humaine a été dominée par deux grands modèles : d'une part, celui d'infléchir des processus naturels (« faire faire » ou « faire avec »), et d'autre part, celui de synthétiser des éléments pour en construire d'autres qui n'existent alors pas (« faire »). La question posée par Raphaël Larrère est la suivante : Est-ce que les biotechnologies, les nanotechnologies et la biologie synthétique relèvent d'artefacts ou de processus naturels ? Cette question est cruciale car le sens donné à ces techniques influera sur les dispositions éthiques et métaphysiques. Après avoir montré en quoi ces techniques nouvelles dépendent de processus naturels, le chercheur explique pourquoi, alors qu'ils sont dans le pilotage (« faire faire »), les scientifiques adoptent un discours afin de « faire croire » qu'ils sont dans la fabrication (« faire »). En effet, le premier point de vue implique une prise en compte de l'environnement et de l'être humain, tandis que le second permet une indifférence totale. D'autre part, la responsabilité des promoteurs de ces technologies s'est focalisée sur la question des risques. Or, ces derniers sont toujours incertains et englobent un cadre de conséquences restreint. Enfin, les avancées technoscientifiques se légitiment par le biais des idées de progrès et de concurrence.Tout programme scientifique est inspiré par une métaphysique implicite. La convergence est le principe fictionnel qui accompagne aujourd'hui le progrès technique. Quelles sont les implications éthiques de cette conception nouvelle du monde ? Mathilde Heinrich Mots-clés libres : Ethique, Responsabilités, Risques, Sciences et techniques Classification générale : Sociologie Accès à la ressource : http://www.canal-u.tv/canalu/producteurs/la_forge_... rtmp://streamer2.cerimes.fr/vod/canalu/videos/forg... Conditions d'utilisation : Droits réservés à l'éditeur et aux auteurs | DONNEES PEDAGOGIQUES Type pédagogique : cours / présentation Niveau : enseignement supérieur, master DONNEES TECHNIQUES Format : video/x-flv Taille : 230.45 Mo Durée d'exécution : 1 heure 17 minutes 16 secondes |
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