Sténoses biliaires anastomotiques post-transplantation hépatique : devenir à long terme et analyse des facteurs de risques d’échec de traitement par prothèse endoscopique (Anastomotic biliary stenosis after liver transplantation: long-term outcome and analysis of risk factors for endoscopic stent treatment failure) | ||
Rochereau, Antoine - (2021-05-25) / Universite de Rennes 1 - Sténoses biliaires anastomotiques post-transplantation hépatique : devenir à long terme et analyse des facteurs de risques d’échec de traitement par prothèse endoscopique Langue : Anglais, Français Directeur de thèse: Bardou-Jacquet, Edouard Thématique : Médecine et santé | ||
Mots-clés : Transplantation hépatique, voie biliaire, sténose biliaire anastomotique, Foie--Transplantation , Voies biliaires, Chirurgie endoscopique , Soins médicaux -- Évaluation Résumé : Introduction : La cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE) est devenue le traitement de choix des sténoses anastomotiques biliaires (SA) après transplantation hépatique (TH). Nous ne disposons que de données à court et moyen terme concernant l'efficacité de la prise en charge endoscopique des SA. Notre objectif était de décrire les résultats à long terme et de déterminer les variables associées à l'échec du traitement endoscopique des SA. Matériel et méthodes : Tous les patients ayant bénéficié d’une TH et d’une cholangiopancréatographie par voie rétrograde endoscopique (CPRE) entre janvier 2006 et avril 2020 au Centre Hospitalier Universitaire de Pontchaillou à Rennes, ont été inclus. Les données ont été enregistrées rétrospectivement, à partir de bases de données locales et nationales (Agence française de la BioMédecine). Résultats : Quatre-vingt-neuf patients ont été inclus. La durée de suivi médiane après la dernière CPRE était de 74 [32-111] mois. Si l’on considère la cholestase persistante, le recours aux soins chirurgicaux et la SA persistante en CPRE, le taux d'échec du traitement endoscopique était respectivement de 35%, 20% et 59%. La durée médiane de traitement par CPRE était de 12 [3.5-30] semaines, avec une moyenne de 2 à 3 CPRE. En excluant les échecs techniques de la CPRE (n=15), 32 patients présentaient une stenose persistante, 15 présentaient une cholestase persistante et 4 ont bénéficié d’une prise en charge chirurgicale. Seulement un cas de stenose récidivante a été rapportée au cours du suivi. En analyses multivariées, un nombre plus élevé de CPRE était associé à l’absence de récidive de cholestase (aOR = 0,45; IC 95%: 0,21-0,94; p = 0,043). L’absence de sténose persistante était associée à un nombre plus élevé de CPRE (aOR = 0,30; IC 95%: 0,11-0,84; p = 0,021) et à un score CHA2DS2-VASc plus élevé (aOR = 0,36; IC 95%: 0,15-0,87; p = 0,022). La persistance de sténose était associée à un âge du donneur supérieur ou égal à 65 ans (aOR = 31,59; IC 95%: 1,39-718,90; p = 0,030). Conclusion : Le suivi des SA ayant bénéficié d’une prise en charge endoscopique à l’hôpital de Rennes montre un haut taux de succès à long terme avec un seul cas de récidive. En analyse multivariée, un nombre plus élevé de CPRE est associé à un plus haut taux de succès de traitement endoscopique des SA. L'âge du donneur supérieur ou égal à 65 ans est un facteur de risque d'échec du traitement endoscopique. Résumé (anglais) : Introduction: Endoscopic retrograde cholangiopancreatography (ERCP) has become the treatment of choice for anastomotic biliary stenosis (AS) after liver transplantation (LT). We only have short- and medium-term data on the effectiveness of endoscopic management of AS. Our objective was to describe the long-term outcomes and to determine the variables associated with the failure of endoscopic treatment of AS. Material and methods: All patients who underwent LT and endoscopic retrograde cholangiopancreatography (ERCP) between January 2006 and April 2020 at the Pontchaillou University Hospital in Rennes, were included. The data were recorded retrospectively, from local and national databases (French BioMedicine Agency). Results: Eighty-nine patients were included. The median follow-up time after the last ERCP was 74 [32-111] months. Considering the persistent cholestasis, the need for surgical care and persistent AS in ERCP, the endoscopic treatment failure rate was respectively 35%, 20% and 59%. The median duration of treatment with ERCP was 12 [3.5-30] weeks, with a mean of 2 to 3 ERCP. Excluding technical failures of ERCP (n = 15), 32 patients had persistent stenosis, 15 had persistent cholestasis and 4 underwent surgical care. Only one case of recurrent stenosis was reported during follow-up. In multivariate analyses, a higher number of ERCP was associated with the absence of recurrent cholestasis (aOR = 0.45; 95% CI: 0.21-0.94; p = 0.043). The absence of persistent AS was associated with a higher number of ERCP (aOR = 0.30; 95% CI: 0.11-0.84; p = 0.021) and a higher CHA2DS2-VASc score (aOR = 0.36; 95% CI: 0.15-0.87; p = 0.022). Persistent AS was associated with donor age greater than or equal to 65 years (aOR = 31.59; 95% CI: 1.39- 718.90; p = 0.030). Conclusion: The follow-up of AS having benefited from endoscopic management at the Rennes hospital shows a high level of long-term success with only one case of recurrence. In multivariate analysis, a higher number of ERCP is associated with a higher success rate of endoscopic treatment of AS. The donor's age greater than or equal to 65 years is a risk factor for endoscopic treatment failure. Identifiant : rennes1-ori-wf-1-15041 |
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