Etude de la toxicité de la chimiothérapie intensive associée à l’imatinib dans les leucémies aigues lymphoblastiques de l’enfant avec t(9;22) (Toxicity of intensive chemotherapy in association with imatinib in pediatric Philadelphia positive acute lymphoblastic leukemia : French experience of the EsPhALL trial) | ||
Probert, Jamie - (2019-04-24) / Universite de Rennes 1 - Etude de la toxicité de la chimiothérapie intensive associée à l’imatinib dans les leucémies aigues lymphoblastiques de l’enfant avec t(9;22) Langue : Français Directeur de thèse: Gandemer, Virginie Thématique : Médecine et santé | ||
Mots-clés : Leucémie aigue lymphoblastique , Chromosome Philadelphie , Toxicité , Chimiothérapie , Inhibiteur de tyrosine kinase , Leucémie aigüe lymphoblastique, Chimiothérapie , Chromosome Philadelphie, Inhibiteurs des tyrosine kinases Résumé : Le pronostic des leucémies aigues lymphoblastiques (LAL) de l’enfant avec translocation (9 ; 22) était historiquement sombre. Depuis l’utilisation des inhibiteurs de tyrosine kinase (imatinib), la survie de ces enfants ne cesse de s’améliorer, atteignant à ce jour 70% à 5 ans, au prix d’une toxicité importante. A partir des données de toxicité non hématologique des 46 patients français inclus dans deux essais successifs (EsPhALL 2004 et 2010), nous avons réalisé une description précise de la toxicité de l’imatinib associé à la chimiothérapie intensive, recherché des facteurs prédictifs de toxicité sévère et décrit le profil de toxicité des enfants décédés en rémission. Les phases les plus toxiques sont l’induction et les deux réinductions (respectivement 87%, 86.5% et 71.6% des patients qui ont présenté au moins une toxicité grade 3 ou 4). Les toxicités de grade 3 ou 4 les plus fréquemment rencontrées sont les toxicités infectieuses, digestives et métaboliques (respectivement 80%, 85% et 80% des patients sur l’ensemble du traitement). Le taux de mortalité en rémission était de 12.5%. Les patients décédés sont tous décédés d’infections sévères et ont tous présenté des infections sévères durant les phases précédentes. Ils ont présenté significativement plus de toxicité grade 3 ou 4 par phase que les patients non décédés (2.42 versus 0.59, p<0.001). Nous n’avons pas mis en évidence d’autre facteur prédisposant aux toxicités sévères dans cette étude. En conclusion, la toxicité de la chimiothérapie intensive en association à l’imatinib est importante. La toxicité infectieuse demeure la principale préoccupation, car elle est majeure en cours de traitement et est à l’origine de 100% des décès en rémission. La toxicité cumulée semble également être un facteur de risque de décès en rémission. Un nouveau protocole est en cours de mise en place, ayant pour but de diminuer l’intensité de la chimiothérapie pour les patients avec facteurs de bonne réponse à la chimiothérapie afin d’en limiter la toxicité tout en maintenant les taux de survie actuels. Résumé (anglais) : Introduction : Prognosis of pediatric acute lymphoblastic leukemia with t(9;22) (Ph+ ALL) has significantly improved over the last decades, thanks to the use of a BCR-ABL specific tyrosine kinase inhibitor (TKI), imatinib. The results of the EsPhALL trial, combining intensive chemotherapy and imatinib, were promising with 70% 5-year survival, at cost of important toxicity which was not found in the pre imatinib era. The aim of this study was to better understand this toxicity by evaluating the most toxic phases of the EsPhALL trial, describing the most frequent toxicities and identifying predisposing factors. Methods : Our study analyzed toxicity data of the 46 French patients with Ph+ ALL, enrolled in the EsPhALL studies and who received imatinib. Among them, 22 patients received hematopoietic stem cell transplantation (HSCT) in first complete remission (CR1). We considered non hematological grade 3 or 4 toxicities, serious adverse events, 14 days delay or more per patient and per phase. Univariate analysis was performed to identify predisposing factors among age, nutritional status, sex and treatment risk group. Results : Among the 24 non allografted patients, three died during the chemotherapy protocol (12.5%) in CR1. The most toxic phases were induction and Ib phase, and the two reinductions. The most concerning toxicities in all phases were grade 3 or 4 infections and gastro intestinal toxicity. Patients who died of toxicity presented in average 2.42 grade 3 or 4 non hematological toxicities per phase, versus 0.59 for patients who survived (p < .001). No other predisposing factor to severe toxicity has been identified. Conclusion : Patients receiving chemotherapy and imatinib must require careful supportive care especially when they present grade 3-4 toxicity in the early phases of treatment. The future EsPhALL/COG trial will be based on a less intensive chemotherapy backbone for patients with a good early response to chemotherapy, in association with imatinib, to decrease the toxicity related mortality, while the actual survival rates. Identifiant : rennes1-ori-wf-1-12333 |
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