Les sous-poupulations monocytaires dans la fibrose pulmonaire idiopathique (monocyte subpopulations in idiopathic pulmonary fibrosis) | ||
Arnouat, Baptiste - (2018-04-03) / Universite de Rennes 1 - Les sous-poupulations monocytaires dans la fibrose pulmonaire idiopathique Langue : Français Directeur de thèse: Jouneau, Stéphane Thématique : Médecine et santé | ||
Mots-clés : Fibrose pulmonaire idiopathique, FPI, GAP score, monocytes, CD16, Fibrose pulmonaire interstitielle diffuse, Monocytes Résumé : Introduction : La physiopathologie de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) reste mal comprise. Plusieurs études avancent un rôle des monocytes sanguins dans cette pathologie. Les monocytes sont constitués de différentes sous-populations, aux fonctions distinctes : Les monocytes CD14+/CD16-, producteurs d’IL-10, et un sous ensemble hétérogène de monocytes CD14+/CD16+, capables de produire du TNF alfa. Le but de cette étude était d’évaluer l’association entre le nombre absolu des différentes sous-populations monocytaires avec la présence et la sévérité de la FPI. Matériels et Méthodes : Dans cette étude monocentrique, prospective, au sein du Centre Hospitalier Universitaire de Rennes, nous avons inclus d’octobre 2016 à juillet 2017, les patients se présentant en consultation dans le cadre du suivi de leur FPI, ou bien de leur pneumopathie infiltrante diffuse (PID) d’autres causes. Une population contrôle de sujets sains consultant l’établissement français du sang a été utilisée. La NFS réalisée le jour de la consultation était traitée en hématoflow afin de différencier les sous-populations monocytaires circulantes en fonction de leur statut CD16+ ou CD16-. Une exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) avec spirométrie et mesure de la diffusion du monoxyde de carbone (DLCO) était réalisée le jour de la consultation et comparée avec une EFR antérieure si disponible. Résultats : Nous avons inclus 78 patients atteints de FPI, 39 patients atteints de PID d’autres causes et 17 sujets sains. Le nombre moyen de monocytes CD16- et CD16+ était significativement plus élevé chez les patients atteints de FPI par rapport aux sujets sains : 0.601 G/L ± 0.234 contre 0.315 ± 0.128, p < 0.0001 ; 0.051 G/L ± 0.026 contre 0.036 ± 0.017, p = 0.0142, respectivement. Il n’y avait pas de différence significative du nombre moyen de CD16– ou CD16+ entre les patients atteints de FPI et de PID. Le nombre de monocyte CD16- était significativement plus élevé chez les patients atteints de FPI ayant présenté une exacerbation au cours de l’étude, en comparaison aux patients non exacerbateurs : 0.853 G/L ± 0.338 contre 0.576 ± 0.209, p = 0.0210. De même, il était retrouvé une tendance à la corrélation, mais non significative, entre le nombre moyen de monocytes CD16- et le score GAP : coefficient de Pearson = 0.2131, p = 0.0627. Il n’y avait pas d’augmentation de la sous-population monocytaire CD16+ dans le groupe de patients atteints de FPI et ayant présenté une exacerbation, ni de corrélation avec le score GAP. Conclusion : Dans cette étude, le taux moyen de monocytes CD16– semble augmenté dans la FPI, et cette sous population semble également augmenter avec la gravité de la FPI. Ceci peut laisser supposer une implication de cette sous-population monocytaire dans la physiopathologie de la FPI. Résumé (anglais) : Introduction : The pathophysiology of idiopathic pulmonary fibrosis (IPF) remains poorly understood. Several studies put forward a role of blood monocytes in this disease. Monocytes consist on different subpopulations, with distinct functions: CD14+/CD16- monocytes, which produce IL-10, and a heterogeneous subset of CD14+/CD16+ monocytes, which are able to produce TNF alfa. The purpose of this study was to evaluate the association between the absolute number of different monocytes subpopulations with the presence and severity of IPF. Material and methods: In this single-center, prospective study, at the Rennes University Hospital, we included from October 2016 to July 2017, out patients presenting as part of the follow-up of their IPF, or for a non-IPF interstitial lung disease (ILD). A control population of healthy subjects from the EFS was used. The cell blood count was performed on hematoflow on the day of the appointment, in order to differentiate the circulating monocyte sub-populations according to their CD16+ or CD16- status. Pulmonary function testing (PFT) with spirometry and diffusing capacity of carbon monoxide (DLCO) was performed on the day of the appointment and compared with a previous PFT. Results: We included 78 patients with IPF, 39 patients with ILD, and 17 healthy donors. The mean number of CD16- and CD16+ monocytes was significantly higher in IPF patients compared to healthy donors: 0.601 G/L ± 0.234 vs. 0.315 ± 0.128, p < 0.0001; 0.051 G/L ± 0.026 vs 0.036 ± 0.017, p = 0.0142, respectively. There was no significant difference in the mean number of CD16- or CD16+ between IPF and ILD patients. The CD16- monocyte count was statistically higher in IPF patients who experienced acute exacerbation during the study, compared to patient who did not experience acute exacerbation: 0.853 G/L ± 0.338 vs. 0.576 ± 0.209, p = 0.0210. Similarly, there was a trend of correlation, but not significant, between the mean number of CD16- monocytes and the GAP score, Pearson coefficient = 0.2131, p = 0.0627. CD16+ monocytes subpopulation was not increase in the group of patients with IPF who experienced acute exacerbation, compared to patient who did not experience acute exacerbation, and was no correlated with the GAP score. Conclusion: In this study, the average CD16- monocyte level is increased in IPF, and this subpopulation is also greater in patients with severe IPF. This monocyte subpopulation may play a role in the pathophysiology of IPF. Identifiant : rennes1-ori-wf-1-10819 |
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