Facteurs cliniques et neuropsychologiques prédictifs d’une évolution péjorative de la dépression (Clinical and neuropsychological predictors of poor evolution of depression) | ||
Dolan, Margaux - (2017-11-03) / Universite de Rennes 1 - Facteurs cliniques et neuropsychologiques prédictifs d’une évolution péjorative de la dépression Langue : Anglais Directeur de thèse: Batail, Jean-Marie Thématique : Médecine et santé | ||
Mots-clés : Dépression, facteurs prédictifs, facteurs cliniques, facteurs neuropsychologiques, réponse, phénotype anxieux, Dépression , Tests neuropsychologiques, Anxiété , Cognition Résumé : Introduction : La recherche de facteurs prédictifs de dépression résistante est un élément important de la prise en charge individuelle des patients. L’objectif de cette étude était de définir un phénotype prédictif d’une évolution péjorative de dépression, en investiguant simultanément des variables socio démographiques, cliniques et neuropsychologiques. L’hypothèse était qu’un phénotype anxieux, dans ses caractéristiques cliniques et neuropsychologiques, soit prédictif d’une non réponse à 6 mois. Méthodes : Les patients présentant un épisode dépressif caractérisé étaient inclus dans une étude prospective monocentrique. Ils bénéficiaient d’une évaluation clinique et neuropsychologique à l’inclusion et à 6 mois par un psychiatre et un neuropsychologue. La réponse était définie par un score ≤2 à la CGI-I (Clinical Global Impression-Improvement) à la visite à 6 mois. Une régression logistique multivariée a été utilisée afin de déterminer les facteurs associés à la réponse et à la non réponse à 6 mois. Résultats : 107 patients ont été inclus, parmi eux, 50 ont complété les évaluations à l’inclusion et à 6 mois. La CGI-I a pu être mesurée chez 44 patients. 48% des patients étaient répondeurs. Les facteurs socio-démographiques et cliniques significativement associés à la réponse en analyse univariée étaient un âge plus élevé (OR=1,08 ; p=0,01) et un score élevé à l’Echelle de Ralentissement Dépressif (ERD) (OR=1,08 ; p=0,04), tandis qu’un score élevé à la STAI YB (OR=0,94 ; p=0,04), reflétant une anxiété trait élevée, et certains statuts professionnels étaient associés à la non réponse (p=0,04). Concernant les variables neuropsychologiques, des scores élevés au test de fluence sémantique (OR=0,89 ; p=0,03) et au Code (OR=0,94 ; p=0,02), évaluant les fonctions exécutives et la mémoire visuo-spatiale, étaient associés à la non réponse. L’analyse multivariée a mis en évidence la STAI YB (OR=0,93 ; p=0,03) et le Code (OR=0,93 ; p=0,02) comme étant prédictifs de la non réponse à 6 mois. Conclusion : Avoir une anxiété trait élevée et être plus performant à certaines tâches cognitives est associé à une évolution péjorative de la dépression. Cette étude met en évidence le rôle de l’anxiété dans l’évolution de la dépression et permet d’améliorer notre compréhension des modifications cognitives qu’elle induit chez le patient déprimé. Résumé (anglais) : Background: Finding predictors of Treatment Resistant Depression (TRD) is a key topic in individual clinical management of patients. Our objective was to define the phenotype of depressed patients with poor evolution, using simultaneously socio demographic, clinical and neuropsychological factors. Our hypothesis was that an anxious profile would be associated with non-response at 6 months. Methods: All patients with depressive disorder were included in a single-center prospective study. They underwent clinical and neuropsychological assessments by a psychiatrist and a neuropsychologist at baseline and 6 months. Response was defined by Clinical Global Impression (CGI)-Improvement score ≤2 at the 6 months’ assessment. Univariate and multiple logistic regression analysis were performed to determine factors associated with treatment response. Results: 107 patients were included, among them, 50 completed both assessments. CGI-I was performed on 44 patients. The overall response rate was 48%. Socio-demographic and clinical factors associated with response at 6 months in the univariate analysis were an increased age (OR=1,08; p=0,01) and a higher ERD score (OR=1,08; p=0,04) whereas some professional status (p=0,04) and a higher STAI YB score (OR=0,94; p=0,04), reflecting high trait anxiety, were associated with non-response. Among neuropsychological factors, higher scores at the semantic fluency test (OR=0,89; p=0,03) and Digit Symbol Test (OR=0,94; p=0,02), evaluating executive functions and visuo-spatial memory, were associated with non-response. In multivariate analysis, higher trait anxiety (OR=0,93; p=0,03) and higher score at the Digit Symbol Test (OR=0,93; p=0,02) were independent predictors of non-response. Conclusion: Higher trait anxiety and improved performance on certain cognitive tasks are predictors of poor evolution of depression. Our study demonstrates the role of anxiety in depression clinical course and improved our understanding of its influence on depressed patients’ cognitive processes. Identifiant : rennes1-ori-wf-1-10265 |
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