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Forum Nîmois - Charles GIDE - MAFFESOLI--STROHL | |
Description : L’activité de notre association Charles Gide reprend, pour son cycle de conférences "le forum Nîmois Charle GIDE" Jean MATOUK président de l'assosiation et professeur des universités recoit, le 11 avril 2013, à la maison du protestantisme à Nîmes Hélène Strohl et Michel MaffesoliC’est la troisième fois que le Forum nîmois Charles Gide t’accueille , Michel , et la deuxième fois avec ton épouse. C’est dire si nous apprécions vos prestations, même si tout le monde ici n’est pas toujours d’accord avec vos assertions Vous avez d’autant plus de de mérite de venir ce soir, qu’en fait ce que vous allez nous exposer est inclus dans le livre que vous co-signez et qui ne paraîtra que début novembre, sous le titre : « Communautarismes ?». Je prends donc, au nom du Forum, l’engagement que nous serons nombreux à acheter ce livre dès qu’il paraîtra et les livres que sont proposés ici ce soir, sont d’ailleurs une excellente introduction à ce nouvel ouvrage. En fait d’ailleurs toute ton œuvre, Michel, en est un introduction. Je rappelle que tu es né en 1944 à Graissessac dans l’Hérault. Tu es donc des nôtres. Après une longue carrière que j’ai déjà décrite et que nos membres peuvent consulter dans mes introduction « lisibles « sur Canal U, tu as été plus de trente ans durant, professeur à Paris Descartes Sorbonne. Tu es membres de l’Institut de France. Tu avais fondé avec le grand anthropologue Georges Balandier , le Centre d’étude sur l’actuel et le quotidien. Tu as reçu en 1982 le grand prix des sciences humaines de l’Académie française . En 2011 tu as été reçu Docteur honoris Causa à l’Universidade do Minho à Braga au Portugal et a prononcé de nombreux cours et conférences au Brésil. Tu es un auteur plus que fécond, outre de nombreuses préfaces et articles tu as écrit , si j’ai bien compté, 31 livres. Je cite les deux derniers « Imaginaire et Postmodernité, chez Manucius en 2014 et « L’ordre des choses : Penser la postmodernité », CNRS Éditions, 2014, qui est en vente ici ce soir. Ton épouse ,Hélène Strohl, , historienne, étudiante en théologie, avant d’entrer à l’ENA, a eu une carrière très brillante de haut fonctionnaire . Elle l’a terminée comme Inspectrice générale des affaires sociales, ce qui lui a permis d’étudier, de visiter oserais-je dire, le social en détail, et de rédiger le dernier livre pour lequel nous l’avions invitée : « l’Etat social ne fonctionne plus . Elle a, en outre, écrit de nombreux articles dans diverses revues . J’en cite quelques-uns, pour montrer la variété de ses compétences : « Le soin contraint ne peut remplacer l’offre adaptée de soins », « Reconnaitre les solidarités de proximité, « Trois questions relatives à l’intervention sociale communautaire », « Action sociale et santé mentale. Mariage d’amour ou mariage arrangé ». Vous avec aussi publié, tous deux, un certain nombre d’articles , par exemple : « La fausse conscience contemporaine » dans la revue Société en 2014 et, bien sur, « Les nouveaux bien pensants » aux Editions du Moment en 2014, également en vente ce soir. Vous publierez donc, en novembre, , un livre intitulé, je crois « Communautarismes ? » avec un point d’interrogation. Si vous êtes époux dans la vie, vous avez aussi une manière commune». de « voir » la société, pour le moins originale, qui t’a valu, Michel, des controverses au cours de ta carrière, par rapport auxquelles m’est toujours venu à l’esprit, sans pour autant me croire devenu magistrat des pensés, le célèbre adage juridique latin qui s’imposait aux magistrat : de minimis non curant pretor » Hélène, tu as ainsi bousculé pas mal d’idées reçues dans le domaine de l’action sociale et sanitaire de l’Etat. Quand à toi évidemment , Michel, c’est ta vision post-moderne de la société que l’on peut faire débuter, sauf erreur que tu corrigeras, au « Temps des tribus » de 1988, approfondie et « appliquée » dans un trop grand nombre de livres pour que je les cite- je cite quand même Homo eroticus » que tu étais venu commenter devant nous- que tu vois notre société, si elle existe encore à tes yeux. Contrairement à la pensée mystique pré-moderne, qu’on trouve quand même présente chez certains contemporains, sur des thèmes comme le mariage, ou la procréation , mais contrairement aussi à la raison moderne, qui veut voir la société comme le produit d’une construction raisonnable, depuis Rousseau, tu la vois, toi avec les autres post-modernes, comme un assemblage , une mosaïque de groupes, de tribus, unis au quotidien, sans vision d’avenir autre que leur groupe, par l’émotion, l’instant, les racines (mot je te dis tout de suite que je ne l’aime pas) . Depuis que je te connais, que je te lis, que je vous lis, j’ai toujours été partagé. Ce que tu décris, je le vois bien, en France comme ailleurs. Je ne sais pas si tu te souviens, mais lors de ta deuxième intervention, un africain du Sénégal, qui faisait d’ailleurs fonction de cameraman, à la fin s’est levé et a dit : « mais, la post-modernité, c’est nous, c’est notre société », évoquant évidemment le comportement très émotionnel, peu rationnel à nos yeux de nombre d’africains. Je vois nos jeunes, cette fameuse génération Y, avoir des comportements anti-partis politiques, anti-politique tout court, se réunir dans des mouvements soudains mais temporaires comme « Occupy Wall street » ou le mouvement de la « Plazza major » en Espagne. Nicolas Sarkozy avait d’ailleurs bien saisi cette situation et organisé sa campagne victorieuse de 2007 autour de ce constat, et , pour une part, poursuivi dans sa politique même, ce qui avait conduit Marcel Gauchet, que nous avons reçu cet hiver, a dire qu’il avait été un président post-moderne. Mais si je vois tout cela, je doute sur deux points. D’abord sur le plan politique même. Je vois la montée de mouvements comme Podemos en Espagne, comme Syriza en Grèce ( tu remarqueras que je n’y met pas le sursaut travailliste de gauche anglais qui, lui, est très traditionnellement moderne dans sa vieillesse idéologique) . Certes, ils sont peut-être issus des sursauts collectifs que je viens de citer, mais ils se sont saisi des mairies en Espagne, et se posent des questions de gestion qui, quand même ont ; pour soubassement, le bon vieux contrat social. Je doute aussi parce que je ne vois toujours pas comment conduire une nation, un peuple, s’il n’est qu’une mosaïque, aux parcelles cohabitantes , mais non coordonnées. Quelle conduite politique adopter ? Et puis je m’interroge évidement sur les évènements actuels, et je me doute que c’est ce dont vous traitez aussi dans votre livre. Comment considérez-vous des sursauts comme le salafisme, fondement du djihadisme. Tout cela nous ramène, pour le salafisme à la contre-réforme, l’inquisition même, complètement pré-modernes. Mais aussi aux grandes compagnies médiévales pour le djihadisme qui n’est qu’un mélange d’anciens trafiquants de drogue et soldats irakiens perdus, liés par l’intérêt, mais utilisant l’émotion, et donc la personnalité post-moderne de jeunes musulmans d’origine ou convertis, pour les embrigader. Comment les « post-modernes expliquent-ils que cette sauvagerie elle-même, qui , mise en ligne, entraine l’adhésion irrationnelle de tant d’apprentis égorgeurs. C’est je pense ce dont vous allez traiter maintenant. Nous vous écoutons avec beaucoup d’intérêt. Mots-clés libres : Sociologie, recherches en sociologie Classification générale : Sociologie Accès à la ressource : http://www.canal-u.tv/video/parole_de_chercheurs/f... rtmpt://fms2.cerimes.fr:80/vod/parole_de_chercheur... Conditions d'utilisation : Droits réservés à l'éditeur et aux auteurs | DONNEES PEDAGOGIQUES Type pédagogique : cours / présentation Niveau : enseignement supérieur DONNEES TECHNIQUES Format : video/x-flv Taille : 228.21 Mo Durée d'exécution : 45 minutes 35 secondes |
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